Connaissance et Identification des Fougères

Polypodium cambricum

L., 1753

Clé d'identification

Rhizome court rampant, très écailleux

longues écailles lancéolées marron rouge

limbe de texture fine

frondes souvent plus larges que longues, unipennées, persistantes, à partie apicale brusquement réduite en une longue pointe

9 à 18 paires de pennes alternes à marge dentée

pennes médianes les plus

penne apicale brusquement très longue 

nervure médiane des pennes brune

sores en cercles légèrement ovales espacés régulièrement de chaque côté de la nervure médiane.

Nom scientifique

Polypodium cambricum

Nom français

Polypode austral

Nom anglais

Southern Polypody

Synonyme

Polypodium vulgare var. cambricum (L.) Willd.
Polypodium australe Fée

Genre

Distribution géographique

Répartition géographique

Sur la côte méditerranéenne, des Alpes-Maritimes jusqu’aux Pyrénées-Orientales, Corse, ; côte atlantique de plus en plus disséminé du Pays basque jusqu’au Finistère, Manche.

Europe : Espagne, Grèce, Crête, Italie, Ukraine, sud du Portugal au sud de l’Ecosse

Biotope

On le trouve sur les rochers, les murets et les pentes rocailleuses, sur les parois calcaires méditerranéennes, les falaises calcaires, les falaises siliceuses thermophiles en sous-bois, dans un sol drainant, humifère, acide ou calcaire, au soleil ou à mi ombre. Les jeunes frondes apparaissent en fin d'été.
Image

Origine du nom scientifique

du grec « polus », nombreux et « podium », petit pied en allusion aux bases d’anciennes feuilles qui restent en relief sur le rhizome

cambricum vient de Cymru, le nom originel du pays de Galles.

Espèce réglementée

Non

Espèce ressemblante

Image
Espèce
Polypodium vulgare
L., 1753
Polypode vulgaire

Divers biologie

L’observation au microscope permet d’observer la présence de poils cellulaires ramifiés, les paraphyses parmi des sporanges, qui n’existent pas chez P. vulgare 

Par ailleurs, chez P. vulgare, les frondes sont plus étroites, vert foncé et de texture coriace et les sporanges murissent plus tard (septembre).

Le diamètre des sporanges varie de 270 à 350 µm. L'anneau mécanique peu différencié est constitué de 5 à 11 cellules indurées. Les cellules basales sont 3 ou 4.

les spores sont jaunes et elliiptiques et mesurent de 60 à 75 µm.

les spores et sporanges atteignent leur maturité de janvier à avril.

Nombre de chromosomes : 2n=74

Description

Le rhizome est court rampant, ramifié, traçant et très écailleux. Les longues écailles lancéolées sont marron rouge de 5 à 11 mm,

Le limbe est elliptique (la partie la plus large se situe au centre) et le rapport largeur / longueur est supérieur à ½,

Les frondes de 15 à 30 cm de long sont unipennées, persistantes, et la partie apicale est brusquement réduite en une longue pointe. Les frondes portent 9 à 18 paires de pennes et sont souvent plus larges que longues,

Les pennes sont alternes et possèdent une marge dentée ou lobée. Les pennes basales sont orientées vers le haut ; les pennes médianes sont les plus longues ; la longueur des pennes se raccourcit rapidement et la penne apicale est brusquement très longue ; la marge basiscopique est souvent redressée vers la face supérieure du limbe. La nervure médiane des pennes est brune. Les nervures latérales des pennes sont fourchues,

Les sores matures dès le printemps sont disposés en cercles légèrement ovales de 3 à 4 mm de diamètre espacés régulièrement de chaque côté de la nervure médiane.

Informations complémentaires

L'absorption et la compartimentation du Zn ont été étudiées chez Polypodium cambricum. Il a été exposé à des concentrations de zinc allant de doses non toxiques à mortelles (de 0 à 500 mg / kg sous forme de sulfate de zinc. Après traitements, des analyses ont été effectuées : efficacité photosynthétique symptômes anatomiques, détermination des quantités de zinc dans les frondes, le rhizome et les racines. Cette espèce présentait des facteurs de bioconcentration et de bioaccumulation élevés et indiquait une séquestration de zinc dans le système racine/rhizome. Les données suggèrent que P. cambricum pourrait convenir à la phytostabilisation des sols contaminés par le Zn dans les zones tempérées.

Bibliographie

Roccotiello E. et al. Zinc tolerance and accumulation in the ferns Polypodium cambricum L. and Pteris vittata L. Ecotoxicology and Environmental Safety Volume 73, Issue 6, September 2010, P. 1264-1271

Prelly R., 2001, LES FOUGERES ET PLANTES ALLIEES DE FRANCE ET D’EUROPE OCCIDENTALE. Ed. Belin, 431p.

Deux-Sèvres Nature Environnement, 2013, FOUGERES ET PLANTES ALLIEES DES DEUX-SEVRES. Ed DSNE, 136 p.

Lien

Auteur de la fiche

Nadine SABOURIN
Date de publication
Lundi 12 juillet 2021 - 15:53
Dernière modification
Vendredi 17 juin 2022 - 19:40

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Hybrides de cette espèce

Variétés et cultivars de cette espèce